Le Conseil de la santé des Pays-Bas a approuvé, dans le cadre de la recherche, le maintien en vie des embryons jusqu’à 28 jours contre 14 auparavant (cf. Des chercheurs développent in vitro des embryons humains pendant 13 jours, et réclament l’autorisation d’aller plus loin). Il s’agit « principalement » des embryons surnuméraires produits dans le cadre de FIV et donnés à la recherche. Dans son avis au Conseil des ministres, le Conseil de la santé a déclaré que « d’un point de vue éthique, il n’y a pas de moment où la recherche sur les embryons est inadmissible, sauf tard dans le développement » (cf. Les Pays Bas autorisent la création d’embryons humains pour la recherche).
Le Conseil argumente qu’étendre le délai de culture permettrait d’étudier le développement embryonnaire entre deux et quatre semaines, période durant laquelle commencent à se développer les organes (cf. Recherche sur l’embryon : pour quoi ?). Au-delà d’un mois, la recherche utilise déjà les fœtus avortés. Pourtant le Conseil ne s’attend pas à ce que les chercheurs commencent dès maintenant des études à grande échelle (cf. Recherche sur l’embryon : la pression des chercheurs, l’assentiment du public ?). Mais, puisque c’est déjà possible techniquement, il estime que la question doit être tranchée « en temps utile ».
C’est le ministre de la Santé sortant, Ernst Kuipers, qui avait sollicité l’avis du Conseil sur la recherche sur l’embryon, ainsi que sur les « structures embryonnaires », obtenues sans fusion de gamètes (cf. « Embryons de synthèse » humains : les annonces se multiplient). Pour le Conseil, les « embryons de synthèse » doivent être protégés, au même titre que les embryons, par l’Embryo Act. « La raison en est qu’il n’est pas exclu qu’ils puissent se développer jusqu’à devenir des êtres humains », explique-t-il (cf. Recherche sur l’embryon : l’ISSCR joue sur les mots ; Embryoïdes : l’ABM propose une « troisième voie » pour « encadrer » les recherches)
Source : NL Times (31/10/2023)
