Le 16 mai, le ministère de l’Education du Royaume-Uni a indiqué, dans un communiqué de presse publié sur le site du Gouvernement, ne plus vouloir « enseigner le concept d’identité de genre ».
« Une approche prudente »
« Dans l’enseignement secondaire, les élèves apprendront les caractéristiques telles que l’orientation sexuelle et le changement de sexe, mais les écoles ne doivent pas enseigner le concept d’identité de genre » indique le ministère. En effet, « l’enseignement de cette théorie en classe pourrait inciter certains enfants à commencer à s’interroger sur leur sexe alors qu’ils ne l’auraient peut-être pas fait autrement, et il s’agit d’une théorie complexe à comprendre pour les enfants ».
« A la lumière du “Cass Review ”, il est important que les écoles adoptent une approche prudente dans l’enseignement de ce sujet sensible, et qu’elles ne présentent pas des points de vue contestés comme des faits, y compris le point de vue selon lequel le genre est un spectre » explique le ministère de l’Education (cf. Transition de genre chez les mineurs : un rapport appelle à la prudence).
« Enseigner des faits aux élèves et non pousser les agendas de groupes militants »
Gillian Keegan, la ministre de l’Education, souligne que « les professeurs sont là pour enseigner des faits aux élèves, et non pour pousser les agendas de groupes militants ». « Plus jamais nous n’enseignerons aux jeunes filles qu’elles seraient peut-être plus heureuses en étant garçon » prévient-elle (cf. Transition de genre chez les mineurs : le volte-face du NHS). Elle affirme en outre vouloir placer la protection des enfants au cœur des directives, et « consacrer le droit des parents à savoir ce que l’on enseigne à leurs enfants » (cf. Changement de genre : en Angleterre, les écoles doivent informer les parents).
Rishi Sunak, le Premier ministre britannique, confirme ces engagements, et insiste sur le fait qu’en envoyant leurs enfants à l’école, « les parents sont convaincus, à juste titre, que ceux-ci sont en sécurité et ne sont pas exposés à des contenus dérangeants qui ne sont pas adaptés à leur âge ».
« Protéger les enfants »
Le ministère indique en outre vouloir introduire des limites d’âges afin de « protéger les enfants d’enseignements inappropriés sur des sujets sensibles », comme l’« éducation aux relations, à la sexualité et à la santé ».
Cet enseignement est obligatoire dans les écoles primaires du Royaume-Uni depuis 2020, mais plusieurs rapports ont fait état d’« éléments dérangeants » et « inappropriés » pendant ces cours (cf. « Education à la sexualité » : plaquer sur les enfants et les adolescents des préoccupations d’adultes). Désormais, les cours ne seront donc dispensés qu’à partir de neuf ans, proposeront un point de vue « purement scientifique », afin que les enfants ne soient pas initiés à des contenus « qu’ils n’ont peut-être pas la maturité de comprendre ». Les sujets plus « explicites », comme la contraception, seront eux enseignés à partir de 13 ans.
Avant d’entrer en vigueur, les propositions du Gouvernement doivent être soumises à consultation.
Sources : BBC, Alice Evans (17/05/2024) ; Le Figaro, Jessamine Gas (17/05/2024) – Photo : iStock