Spécialisée dans les technologies de reproduction, la start-up Orchid propose désormais un séquençage du génome entier des embryons dans les cliniques de fécondation in vitro (FIV) de plusieurs grandes villes américaines (cf. DPI : un test pour séquencer le génome entier de l’embryon). Le test de dépistage proposé par l’entreprise se fonde en effet sur le séquençage de 99% du génome de l’embryon, dans le but d’identifier les variants génétiques liés à « plus de 1 200 troubles monogéniques » potentiellement susceptibles de provoquer une fausse couche ou une maladie génétique chez l’enfant (cf. DPI-A : une étude démontre son invalidité). La start-up propose aussi d’évaluer la probabilité de développer des troubles polygéniques (cf. Score de risque polygénique : des tests sur l’embryon « contraires à l’éthique » ).
Le généticien George Church a investi dans la start-up qui entend ainsi « procéder à un dépistage complet des formes génétiques de troubles du développement neurologique, d’anomalies congénitales et de cancers avant la grossesse » (cf. Des start-ups dans la course aux gamètes artificiels ; Colossal, l’entreprise américaine qui veut créer des hybrides de mammouth laineux). Avec le risque d’utiliser cette technique pour concevoir des « bébés sur mesure » (cf. Scores de risque polygénique : « Il n’y a pas d’êtres humains parfaits, et les embryons ne font pas exception »).
Ces tests, dont la fiabilité est interrogée par différents chercheurs (cf. La fiabilité des scores de risque polygénique remise en cause), seront facturés 2.500 dollars par embryon. Un montant qui devra s’ajouter au coût de la FIV qui s’élève à 12.400 dollars par cycle aux Etats-Unis.
NDLR : Les chercheurs ont publié leurs travaux dans la revue F&S Reports : First clinical validation of whole genome screening on standard trophectoderm biopsies of preimplantation embryos
Source : Freethink, Kristin Houser (17/12/2023)