Le 30 avril, le National Health Service (NHS) a publié une mise à jour de sa « Constitution », un manifeste exposant ses principes, valeurs, droits et engagements. Le sexe y est défini comme « le sexe biologique » (cf. Neurosciences : « On naît homme ou femme et on le devient »). Un changement majeur et significatif pour le système de santé qui souligne que « le sexe est un fait biologique ». Les opposants à l’idéologie du genre se félicitent de ce « retour à la raison » (cf. Genre : « la liberté scientifique compromise au profit d’une idéologie politiquement correcte »).
Chambres et sanitaires non-mixtes
Le NHS prévoit en outre que les patients ne pourront plus partager leurs chambres, douches et toilettes avec des patients du sexe opposé. Il ne sera ainsi plus possible pour les femmes transgenres [1] d’accéder aux espaces de repos et d’hygiène réservés aux femmes.
Des patientes s’étaient plaintes d’avoir dû partager un espace de couchage avec des patients de sexe masculin. Les directives du NHS de 2021 permettaient en effet aux patients transgenres d’être placés dans des espaces en fonction de leur « identité de genre », et non de leur sexe biologique.
Les personnes transgenres pourront également être placées dans des chambres individuelles.
« Nous voulons un langage qui soit clair et compréhensible »
Victoria Atkins, secrétaire britannique aux soins sociaux et de santé, souligne qu’« il n’est pas nécessaire d’éradiquer le mot “femme” pour respecter les droits de chacun ». Selon elle, le « langage artificiel », utilisé au nom de l’inclusivité, doit être évité. « Nous voulons un langage qui soit clair et compréhensible pour tous » affirme-t-elle. Il est important que le « sexe biologique soit respecté », au même titre que le droit des individus à l’« intimité, la dignité et la sécurité ».
Le NHS reconnait d’ailleurs désormais le droit pour les patients de « recevoir des soins et traitements qui leur soient appropriés, correspondent à leurs besoins et à leurs préférences », « y compris pour demander que les soins intimes soient effectués par une personne du même sexe ».
Un rapport sur les traitements des jeunes transgenres
Ces changements surviennent quelques semaines après la publication d’un rapport de la pédiatre Hilary Cass qui souligne l’absence de données fiables sur les traitements hormonaux prescrits aux jeunes transgenres, et appelle à la plus grande prudence lors de la prescription de ceux-ci (cf. Transition de genre chez les mineurs : un rapport appelle à la prudence).
Les modifications doivent faire l’objet d’une consultation de huit semaines allant jusqu’au 25 juin.
[1] les femmes transgenres sont des personnes nées de sexe biologique masculin mais qui ne « s’identifient » pas comme telles
Source : Le Figaro, Jessamine Gas (02/05/2024)