Cette semaine, lors de la 20e conférence de la Société internationale de diagnostic génétique préimplantatoire (PGDIS), le Dr Santiago Munné, « pionnier du diagnostic génétique préimplantatoire » (cf. Mexique : le développement d’une technique de PMA suscite la polémique), a présenté devant 300 experts le premier test de séquençage du génome entier chez l’embryon. Il s’agirait du « test génétique le plus complet en FIV » selon des participants à la conférence.
Pour le Dr Munné, même si depuis 1993 « le travail s’est concentré sur l’amélioration de la sélection génétique des embryons », l’approche définitive sera « sans aucun doute » « le séquençage du génome entier de l’embryon à partir de quelques cellules prélevées sur une biopsie ». Un test qui « ouvrira des portes dont nous ne soupçonnions pas l’existence » ajoute-t-il.
Le GenomeScreen™, mis au point par l’entreprise de biotechnologie GenEmbryomics [1], vise à détecter les gènes hérités des parents mais aussi à dépister de nouvelles mutations pouvant entraîner des maladies « de novo » comme l’autisme.
« Nous saurons à l’avance lequel [des embryons] est vraiment sain, c’est-à-dire exempt de maladies héritées des parents ou de maladies de novo, telles que l’autisme » explique le professeur Munné (cf. Le mosaïcisme dévoile les failles du diagnostic préimplantatoire). Sa « fiabilité » annoncée est de 99%, ce test favorise la sélection d’embryons (cf. Scores de risque polygénique : « Il n’y a pas d’êtres humains parfaits, et les embryons ne font pas exception »).
[1] Fondée en 2019 par le Dr Nick Murphy, GenEmbryonmics est une société de biotechnologie de pointe spécialisée dans l’analyse génomique des embryons, dans le but de choisir lesquels implanter.
Source : AP news (17/04/2023)