La communication de l’ABM pour la 21e journée du don d’organes

Publié le 22 Juin, 2021

« Une mort pour trois vies ». A l’occasion de la 21e journée du don d’organes, l’Agence de la biomédecine (ABM) met à l’honneur des témoignages de personnes ayant subi une transplantation. Ainsi, Vanessa Fisson, greffée cardiaque, raconte sa joie d’être deux fois maman : « Une mort pour trois vies ». Mais la réalité est-elle si rose ?

Un quotidien difficile

La transplantation ne guérit pas, comme le pointe le témoignage de Julie pour le quotidien Le Parisien. La jeune femme qui n’a pas encore trente ans a déjà dû être transplantée deux fois.

Au détour de l’entretien Vanessa explique quant à elle la difficulté d’« accepter cette nouvelle identité de “greffée cardiaque” et “d’handicapée ». Ce qu’elle est pour l’administration. Les personnes ayant été transplantées subissent des traitements lourds, des médicaments immunosuppresseurs pris pour diminuer les risques de rejet (cf. Greffe d’organe : le quotidien à risque des immunodéprimés). Un traitement qui rend la personne greffée très fragile vis-à-vis des infections, au rang desquelles le Covid-19. Pendant les fêtes de fin d’année, « personne ne voulait les fêter avec moi, regrette Vanessa, pour me protéger. Le moment le plus difficile. »

Une activité réduite par la pandémie

« L’activité a été impactée » par la pandémie explique l’ABM. « Notamment par une réduction du nombre de dons par effet mécanique de réduction de l’accidentologie liées à des pratiques en extérieur dites “à risque” (accidents de la route, de haute montagne) », précise l’agence. Faudrait-il déplorer le moindre nombre d’accidentés ? L’ABM se réjouit d’« un retour encourageant “à la normale” courant 2021 » (cf. Covid : le nombre de greffes d’organes revient à la normale).

En 2020, 4417 greffes ont été pratiquées à partir d’organes prélevés sur 1355 donneurs décédés et 400 donneurs vivants. La campagne de communication de l’ABM ne dit cependant rien du nombre de donneurs décédés qui ont subi le protocole Maastricht III, c’est-à-dire la procédure de prélèvement d’organes sur des personnes décédées par arrêt circulatoire, après une décision de limitation ou d’arrêt des traitements dans un service de réanimation (cf. Le protocole Maastricht III en France: retour vers une “technicisation de la mort” ; Prélèvements d’organes en France : Développement du protocole Maastricht III). Elles étaient près d’une centaine à avoir subi ce protocole il y a cinq ans, mais les objectifs de l’agence sont toujours à la hausse (cf. Don d’organes : Des objectifs toujours à la hausse).

Photo : iStock

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