Don d’organes : Des objectifs toujours à la hausse

Publié le 17 Jan, 2018

« En 2016 en France, il y eu 5 891 greffes d’organes : 3 615 reins, 1 322 foies, 477 cœurs, 371 poumons et 90 pancréas ont été greffés ». Le directeur Prélèvement Greffe organes-tissus de l’Agence de la biomédecine, le professeur Olivier Bastien, fait un état des lieux et présente les objectifs du plan 2017-2021 sur ces questions (cf. Quelles perspectives pour le don d’organes ? ).

 

Chaque année, le nombre de greffes d’organes augmente de façon régulière de 5% par an. Pour les greffes de poumons, pour la première fois cette année, « il y a eu plus de greffes que de nouveaux inscrits ».

 

Les raisons de cette croissance sont à imputer notamment au doublement depuis 10 ans du nombre de donneurs vivants (cf. Les transplantations rénales à partir de donneurs vivants en augmentation) et au développement des modalités de prélèvements selon la procédure dite Maastricht III (cf. Le protocole Maastricht III en France: retour vers une “technicisation de la mort” et L’Agence de la biomédecine fait un premier bilan du protocole de don d’organes « Maastricht III »). Olivier Bastien évoque aussi les campagnes de communication de l’ABM.

 

Pour 2017, avec 6000 greffes envisagées, l’objectif est toujours à la hausse. Une tendance que l’ABM veut reconduire sur le long terme : « En 2021, on se fixe collectivement un objectif de 7800 greffes, ce qui équivaut à une croissance de 37 % entre 2017 et 2021. Il est attendu 6800 greffes d’organes à partir de donneurs décédés dont 500 greffes d’organes à partir de donneurs décédés après arrêts circulatoires. Par ailleurs un objectif de 4950 greffes rénales (tous donneurs confondus) dont 1 000 greffes rénales à partir de donneurs vivants est également inscrit dans le plan greffe ».

 

Ils ne seront en mesure d’être atteint que si le taux de refus diminue et si le nombre de greffes de tous types augmente. Et le professeur s’interroge sur le don du vivant qui « atteint un plafond » et pour lequel il faudra « comprendre les freins ». Il estime aussi nécessaire de « favoriser le prélèvement d’organes fragiles tels que les poumons » et d’« améliorer la réanimation des donneurs décédés en mort encéphalique ».

 

Pour aller plus loin :

Don d’organes : opportunité ou opportunisme ?

De la mort au don d’organes

Quelles perspectives pour le don d’organes ?

 

Initiatives, Agnence de la biomédecine (Janvier 2018)

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