Depuis 2014, la France autorise la procédure de prélèvements d’organes sur des personnes décédées par arrêt circulatoire, après une décision de limitation ou d’arrêt des traitements dans un service de réanimation. Ces prélèvements d’organes faits dans le cadre du protocole dit « de Maastricht III » (M3) sont en augmentation. Ils concernent un certain nombre de centres hospitaliers autorisés par l’Agence de la Biomédecine (ABM), avec des protocoles légèrement différent de ceux pratiqués dans les autres pays.
Ce type de prélèvements a conduit à une augmentation de 10 à 40% du nombre de greffons disponibles, principalement des reins.
En France, une décision collégiale visant à limiter ou arrêter les traitements ne peut pas être prise en vue d’un prélèvement d’organes : «Tout l’enjeu est d’assurer une complète étanchéité entre les équipes de réanimation et les équipes de prélèvement », souligne le Dr Julien Branchereau, urologue au CHU de Nantes et membre du comité de transplantation de l’Association française d’urologie.
Pour aller plus loin :
Le protocole Maastricht III en France: retour vers une “technicisation de la mort“
Quelles perspectives pour le don d’organes ?
L’Agence de la biomédecine fait un premier bilan du protocole de don d’organes « Maastricht III »
Le Quotidien du médecin, Antoine Dalat (17/05/2018)