Le 19 octobre, le Parlement européen a voté une résolution sur l’Etat de droit incluant une clause demandant à Malte de « consacrer enfin le droit à un avortement sûr et légal » (cf. De l’Europe jusqu’aux municipalités : l’avortement, une priorité ? ; Lutter contre les violences contre les femmes en promouvant l’avortement ?).
Cette résolution visait à marquer le sixième anniversaire du meurtre de Daphné Caruana Galizia [1]. Mais, parmi les paragraphes sur la justice et la lutte contre la corruption, les eurodéputés ont inclus une clause sur l’avortement (cf. Parlement européen : un projet de résolution sur l’avortement).
Pour la Commission des Libertés civiles, de la Justice et des Affaires intérieures (LIBE) du Parlement européen, « les droits de l’homme sont un aspect fondamental de l’Etat de droit » (cf. « Il n’y a pas de droit à l’avortement reconnu en droit européen ou international » ; Le Parlement européen demande d’inscrire l’avortement parmi les « droits fondamentaux »).
« Une référence à l’avortement n’a pas sa place dans ce texte » s’est indigné l’eurodéputé maltais David Casa (Parti nationaliste). « Dans ce cas, c’est l’eurodéputé PL Cyrus Engerer, négociant au nom du S&D, qui a poussé la référence à l’avortement » précise-t-il. Pour lui, ce sujet, « particulièrement clivant » à Malte (cf. Avortement à Malte : le président prêt à démissionner ; Avortement : Malte dit non à l’Europe), permettrait de détourner l’attention de la criminalité.
[1] NDLR : Journaliste maltaise connue pour ses enquêtes sur la corruption, Daphné Caruana Galizia a été assassinée le 16 octobre 2017.
Source : Times of Malta, Jessica Arena (23/10/2023)