Dans une étude[1] publiée le 2 mai dans la revue JAMA Network Open, des scientifiques de l’Inserm, faisant partie de l’équipe Epidémiologie des cancers de l’Enfant et de l’Adolescent et du groupement d’intérêt scientifique EPI-PHARE, ainsi que des experts de la PMA, ont constaté « une légère augmentation du risque de leucémie » chez les enfants conçus par procréation médicalement assistée (PMA) (cf. Infertilité, PMA et risque de cancer : une étude américaine). Elle est de l’ordre d’un cas supplémentaire pour 5 000 nouveau-nés conçus par FIV ou ICSI ayant atteint l’âge de 10 ans.
L’étude, menée sur 8 526 306 enfants nés en France entre 2010 et 2021, écarte toutefois le surrisque de cancers, tous types confondus, chez les enfants nés après une PMA, qui représentent une naissance sur trente en France, soit 260 236 enfants[2] sur cette période (cf. PMA : des conséquences sur la santé ? ; PMA : risque médical et technique). Au total, 9 256 enfants, dont 292 conçus par PMA, ont développé un cancer. Les scientifiques précisent que « le suivi épidémiologique sera néanmoins poursuivi pour mieux évaluer le risque de cancer à plus long terme ».
Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont exploité les données du Système National des Données de Santé (SNDS) afin d’identifier les enfants conçus par PMA, et détecter la survenue de cancer chez ces enfants ainsi que chez ceux conçus naturellement.
[1] Medically Assisted Reproduction and Risk of Cancer Among Offspring, Paula Rios, Philippe Herlemont, Patricia Fauque, Brigitte Lacour, Pierre Jouannet, Alain Weill, Mahmoud Zureik, Jacqueline Clavel, Rosemary Dray-Spira, doi:10.1001/jamanetworkopen.2024.9429
[2] Parmi ces enfants conçus par PMA, 60 106 sont nés après insémination artificielle, 133 965 après transfert d’embryons frais et 66 165 après transfert d’embryons congelés consécutifs à une fécondation in vitro classique (FIV) ou par injection intra-cytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI).
Source : CP Inserm (03/05/2024)