Fin de vie : « un projet de loi sur l’aide active à mourir » « avant l’été »

31 Jan, 2024

Le 30 janvier, lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Gabriel Attal a affirmé qu’« un projet de loi sur l’aide active à mourir » serait examiné « avant l’été ».

L’échéance a été plusieurs fois repoussée par le Gouvernement et le projet de loi reste soumis aux arbitrages du président de la République (cf. Fin de vie : le président de la République « assume de prendre le temps »). Fin décembre, Emmanuel Macron avait annoncé qu’il présenterait le texte « en février », après l’annonce « en janvier » du plan décennal sur les soins palliatifs (cf. Fin de vie : « la volonté exprimée par le président de la République sera tenue »).

« Aujourd’hui, nos compatriotes, clairement, nous appellent à revoir notre droit. C’est une demande des familles, des malades » considère le Premier ministre (cf. « La mort ne sera jamais la solution. La solution c’est la relation »). « C’est un appel grave, auquel nous devons répondre. Nous y répondrons » a-t-il souligné (cf. « Etre regardés, soulagés, accompagnés, mais pas tués »).  « Conquérir de nouveaux droits, c’est être aux côtés de nos concitoyens jusqu’au bout de la vie » a ajouté Gabriel Attal (cf. Fin de vie : « Est-ce à l’ensemble des Français de décider ce qui est bon pour les malades ? »).

Légiférer « avec la plus grande prudence, la plus grande retenue et le plus grand respect »

« La fin de vie est sans doute une des questions les plus intimes, les plus délicates qui soient. C’est se pencher sur son histoire, repenser aux souffrances endurées par certains, c’est s’interroger sur soi-même, sur ce que l’on voudrait face à l’insupportable, face à l’irréversible, face à l’irréparable » a toutefois précisé le Premier ministre (cf. Fin de vie : « médecine de l’accompagnement » ou « médecine de la mort donnée » ?). « On ne peut légiférer sur la fin de vie qu’avec la plus grande prudence, la plus grande retenue et le plus grand respect » poursuit Gabriel Attal qui souhaite que le débat puisse « se tenir dans une volonté d’équilibre et dans le respect des convictions de chacun » (cf. Projet de loi fin de vie : les soignants ont l’impression de se « faire marcher dessus »). La semaine dernière, les responsables des principaux cultes ont redit leur opposition à la légalisation de l’euthanasie (cf. Fin de vie : « aider chacune et chacun à garder le goût de vivre »).

Alors qu’à ce jour, le plan décennal sur les soins palliatifs n’a toujours pas été dévoilé (cf. Plan décennal pour les soins palliatifs : encore des promesses ?), Gabriel Attal a également annoncé que les unités de soins palliatifs seront « considérablement » renforcées « avec une unité par département » (cf. Soins palliatifs : la promesse d’« une petite révolution », mais pas de moyens).

Le Premier ministre souhaite par ailleurs faire de la « santé mentale » des jeunes une grande cause nationale. « Le mal-être, les dépressions, les pensées suicidaires ont beaucoup progressé chez nos jeunes. Je veux faire de la santé mentale de notre jeunesse une grande cause de notre action gouvernementale. Avec, là aussi, des mesures claires et immédiates » a-t-il indiqué (cf. Victoria : le suicide en hausse de 50 % depuis la légalisation du suicide assisté).

 

Sources : AFP (30/01/2024) ; Ouest France, Carine Janin (30/01/2024) ; Santé Magazine, Johanna Amselem (30/01/2024)

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