Alors qu’aux Etats-Unis, le coût de la conservation des embryons congelés ne cesse d’augmenter chaque année, plusieurs personnes choisissent de les détruire plutôt que de payer (cf. PMA : les embryons congelés sont des « enfants » selon la Cour suprême de l’Alabama).
C’est notamment le cas de deux femmes, Caitlyn Plaskett et Wanda, qui conservaient cinq embryons congelés après avoir eu deux fils de 18 mois et 3 ans et demi par procréation médicalement assistée (PMA). Face au coût de conservation des embryons s’élevant à 65 dollars par mois et augmentant régulièrement de 10 à 15 dollars par mois chaque année, elles ont choisi de renoncer à les conserver plutôt que de continuer à payer les frais de stockage mensuels (cf. Embryons congelés : « Ce n’est pas un objet en garde-meuble, c’est une vie ! »).
Ayant déjà dépensé plus de 55 000 dollars pour obtenir deux enfants par FIV et face au coût du stockage et aux frais de la garde des enfants s’élevant à 250 dollars par semaine, les deux femmes ont décidé de faire une croix sur un troisième enfant (cf. Naissance de jumeaux restés congelés 30 ans à l’état embryonnaire). « Ma femme dit qu’elle est sûre à 1 000 % que nous avons pris la bonne décision, mais je le suis à 99 %. Trois enfants, ce serait vraiment dur, mais il y a toujours cette petite idée. Il y a des moments où l’on rêve, où l’on se demande si l’on aurait pu en avoir un autre » a déclaré Caitlyn Plaskett (cf. Embryons congelés : « Je me sentirais obligée de tout tenter pour les faire vivre »).
Le plus souvent les entreprises de stockage et les cliniques de fertilité sont privées et fixent elles-mêmes leurs prix. « Faire ce que nous faisons est coûteux. Et la tolérance au risque est de fait nulle » explique Eric Widra, médecin-chef à Shady Grove Fertility, précisant que les assurances ont augmenté et que les systèmes de surveillance électronique et d’alarme ont été améliorés (cf. Embryons congelés : le casse-tête des cliniques, le dilemme des parents).
Source : Bioedge, Michael Cook (28/03/2024)
