Bloqueurs de puberté : un effet souvent négatif sur la santé mentale des adolescents

Publié le 21 Sep, 2023

Une nouvelle analyse des données d’une étude de 2021 [1] a révélé que 34% des jeunes qui avaient pris des bloqueurs de puberté ont vu leur santé mentale se détériorer après 12 mois d’injections (cf. Autisme et genre : associations et praticiens alertent ; Transition de genre chez les mineurs : le volte-face du NHS). Alors que dans 37% des cas aucun changement n’est prouvé, 29% des jeunes auraient vu leur santé mentale s’améliorer. L’étude originale, quant à elle, concluait qu’il n’y avait « aucun changement dans la fonction psychologique » des adolescents. Une affirmation qui avait conduit à l’abaissement de l’âge auquel les bloqueurs de puberté pouvaient être proposés par le NHS.

Menée par une équipe de l’University College London Hospitals (UCLH) et du Tavistock’s Gender Identity Development Service, la première étude avait examiné l’impact de la prise de bloqueurs de puberté sur 44 enfants âgés de 12 à 15 ans (cf. Enfants « trans » : des études, des faits).

Depuis, le professeur Susan McPherson, de l’Université d’Essex, et David Freedman, spécialiste des sciences sociales, ont réanalysé les données. Ils ont examiné les parcours individuels de chacun des jeunes ayant participé à l’étude, constatant que l’impact variait pour chaque enfant sans qu’ils puissent l’expliquer. L’absence de groupe témoin en effet ne permet pas d’affirmer « que ces changements en termes de bien-être ont été causés par la prise d’inhibiteurs de puberté ».

Davantage de recherches sont nécessaires. En juillet 2022, le pédiatre Hilary Cass avait publié pour le NHS une étude intermédiaire sur l’utilisation des bloqueurs de puberté insistant sur le fait que leurs bénéfices potentiels n’avaient pas été prouvés. Une version finale intégrant la nouvelle analyse devrait être présentée d’ici la fin de l’année (cf. Pression sur les médecins, manque de contrôle … : Un rapport du NHS met en cause le Tavistock Centre ; Royaume-Uni : fermeture du service d’identité de genre du Tavistock).

 

[1] Psychological outcomes of 12-15-year-olds with gender dysphoria receiving pubertal suppression: assessing reliable and clinically significant change, MedRxiv, https://doi.org/10.1101/2023.05.30.23290763

Sources : BBC, Hannah Barnes (19/09/2023) ; Daily mail, John Ely (19/09/2023)

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