Depuis l’ouverture du « droit d’accès aux origines », le 1er septembre (cf. PMA : La France lève partiellement l’anonymat des donneurs), 170 personnes nées d’une PMA avec tiers donneur et âgées en moyenne de 34 ans se sont manifestées auprès de la Capadd. Cette commission d’accès des personnes nées d’assistance médicale à la procréation aux données des tiers donneurs, créée suite à cette nouvelle mesure, a été sollicitée par plus de 250 personnes, que ce soient des donneurs ou des personnes issues d’un don.
La Capadd collabore avec l’Agence de la biomédecine (ABM) qui a mis en place un registre national des donneurs de gamètes et d’embryons, et les Centres d’étude et de conservation des ovocytes et des spermatozoïdes humains (Cecos) chargés de recueillir le consentement des donneurs (cf. « PMA pour toutes » : l’« emprise » des CECOS dénoncée). Son rôle est de « recevoir les demandes de personnes nées d’une assistance médicale à la procréation (AMP) avec tiers donneurs » que ce soit l’accès à des données identifiantes ou non.
Parmi les 170 personnes nées d’une PMA qui ont déjà contacté la commission, « la grand majorité (…) a sollicité un accès à l’ensemble des informations », tandis que « “seuls six” ont fait une demande pour l’une des deux options » d’après une analyse de Stéphanie Kretowicz, présidente de la Capadd.
Concernant les donneurs, 87 ont donné leur consentement auprès de la Capadd.
Au total, 70 000 personnes nées de PMA seraient potentiellement concernées mais « tous ne se savent pas » nés d’un don et « tous ne veulent pas connaître leur origine » (cf. PMA : la dette de la vie).
Source : Le quotidien du médecin, Elsa Bellanger (13/10/2022)