« En tant que professionnels expérimentés impliqués dans les soins directs pour le nombre croissant de jeunes de diverses identités de genre, l’évaluation des preuves médicales ou les deux, nous avons été surpris par les affirmations de l’Endocrine Society sur l’état des preuves pour les soins d’affirmation de genre pour les jeunes ». Dans une lettre ouverte publiée par le Wall Street Journal, 21 cliniciens et chercheurs de 9 pays [1] s’engagent en réaction à la déclaration de Stephen Hammes, président de l’Endocrine Society, qui a écrit : « Plus de 2 000 études publiées depuis 1975 forment une image claire : les soins d’affirmation de genre améliorent le bien-être des personnes transgenres et de diverses identités de genre et réduisent le risque de suicide. » (cf. Enfants « trans » : des études, des faits)
« Cette affirmation n’est pas étayée par les meilleures preuves disponibles », certifient ces 21 experts.
Pas de preuves en ce sens
« Toutes les revues systématiques des preuves à ce jour, y compris une publiée dans le Journal of the Endocrine Society, ont révélé que les preuves des avantages pour la santé mentale des interventions hormonales pour les mineurs étaient d’un niveau de confiance faible ou très faible », assurent-ils. En revanche, « les risques sont importants et comprennent la stérilité, la dépendance à vie aux médicaments et l’angoisse du regret », rappellent les praticiens (cf. « Transition de genre » : une jeune Espagnole porte plainte contre Santé publique). En conséquence, « de plus en plus de pays européens et d’organisations professionnelles internationales recommandent maintenant la psychothérapie plutôt que les hormones et les chirurgies comme traitement de première ligne pour les jeunes dysphoriques de genre ».
Pour combattre la « politisation » de la prise en charge des personnes transgenres, les sociétés médicales doivent « aligne[r] leurs recommandations sur les meilleures données probantes disponibles, interpellent les experts, plutôt que d’exagérer les avantages et de minimiser les risques ».
[1] FINLAND
Prof. Riittakerttu Kaltiala, M.D., Ph.D., Tampere University
Laura Takala, M.D., Ph.D., Chief Psychiatrist, Alkupsykiatria Clinic
UNITED KINGDOM
Prof. Richard Byng, M.B.B.Ch., Ph.D., University of Plymouth
Anna Hutchinson, D.Clin.Psych., Clinical psychologist, The Integrated Psychology Clinic
Anastassis Spiliadis, Ph.D.(c), Director, ICF Consultations
SWEDEN
Angela Sämfjord, M.D., Senior consultant, Sahlgrenska University Hospital
Sven Román, M.D., Child and Adolescent Psychiatrist
NORWAY
Anne Wæhre, M.D., Ph.D., Senior consultant, Oslo University Hospital
BELGIUM
Em. Prof. Patrik Vankrunkelsven, M.D. Ph.D., Katholieke Universiteit Leuven, Honorary senator
Sophie Dechêne, M.R.C.Psych., Child and adolescent psychiatrist
Beryl Koener, M.D., Ph.D., Child and adolescent psychiatrist
FRANCE
Prof. Celine Masson, Ph.D., Picardy Jules Verne University, Psychologist, Œuvre de Secours aux Enfants, Co-director, Observatory La Petite Sirène
Caroline Eliacheff, M.D., Child and adolescent psychiatrist, Co-director, Observatory La Petite Sirène
Em. Prof. Maurice Berger, M.D. Ph.D., Child psychiatrist
SWITZERLAND
Daniel Halpérin, M.D., Pediatrician
SOUTH AFRICA
Prof. Reitze Rodseth, Ph.D., University of Kwazulu-Natal
Janet Giddy, M.B.Ch.B., M.P.H., Family physician and public-health expert
Allan Donkin, M.B.Ch.B., Family physician
UNITED STATES
Clin. Prof. Stephen B. Levine, M.D., Case Western Reserve University
Clin. Prof. William Malone, M.D., Idaho College of Osteopathic Medicine, Director, Society for Evidence Based Gender Medicine
Prof. Patrick K. Hunter, M.D., Florida State University, Pediatrician and bioethicist
Source : Wall Street Journal (13/07/2023)