Le gouvernement britannique a annoncé la mise en place officielle « de services permanents d’avortement » en Irlande du Nord. Ils devraient être disponibles dans les prochains mois, en 2023, selon le secrétaire d’Etat pour l’Irlande du Nord, Chris Heaton-Harris.
Ce dernier a écrit au ministère de la Santé pour « commander les services ».
En effet, alors que l’avortement a été dépénalisé en 2019 en Irlande du Nord (cf. Irlande du Nord : le gouvernement britannique impose l’avortement ; Irlande du Nord : des députés veulent empêcher la libéralisation de l’avortement), une « impasse politique » a empêché la mise en place de « services complets » (cf. Irlande du Nord : l’Assemblée irlandaise adopte une motion pour s’opposer à la loi sur l’avortement ; L’opposition des parlementaires échoue : l’avortement légalisé en Irlande du Nord).
Depuis mars 2020, les fiducies de santé et de services sociaux, autorisées à pratiquer des avortements jusqu’à 10 semaines, ne fonctionnent que ponctuellement (cf. Irlande du Nord : la dépénalisation de l’IVG entre en vigueur ; Dépénalisation effective de l’IVG en Irlande du Nord).
Face à ce constat, Brandon Lewis, ancien secrétaire d’Etat, s’était octroyé les pouvoirs permettant au gouvernement britannique de poursuivre la mise en place du “service” (cf. Irlande du Nord : pression britannique sur l’avortement). Dans la continuité, Chris Heaton-Harris « a déclaré que ses fonctionnaires continueraient à travailler avec le ministère de la Santé et le secteur des soins de santé pour garantir la mise en place d’une gamme de services dans les mois à venir ». Les fiducies de santé seront en mesure « de recruter et de former du personnel pour soutenir des “services durables” ».
Le ministère de la Santé, qui devra financer ces services, a reconnu les exigences légales imposées par le secrétaire d’Etat.
Source : BBC, Jayne McCormack (03/12/2022)