En Irlande du Nord, l’avortement a été dépénalisé en octobre 2019[1], à l’initiative de Londres. Le Parlement nord-irlandais ne soutient pas la mesure et le gouvernement ne s’est pas impliqué dans la mise en place concrète de services d’avortements. Face à cette situation, le gouvernement britannique a donné mardi au secrétaire d’Etat Brandon Lewis le pouvoir de diriger les ministres, les départements et les organismes de santé concernés en Irlande du Nord pour faire appliquer la loi sur l’avortement. Mais la santé est une question décentralisée en Irlande du Nord, et le premier ministre d’Irlande du Nord s’insurge d’une violation de ce règlement. De son côté le gouvernement britannique invoque son obligation de garantir les « droits des femmes ».
[1] une modification entrée en vigueur le 1er avril 2020 ; la loi autorise l’avortement jusqu’à douze semaines de grossesse, et jusqu’au terme en cas de malformation.
Sources : Irish Times (23/03/2021) ; Reuters (23/03/2021) – Photo: iStock