En Irlande du Nord, « à partir du 31 mars », la loi autorisera l’avortement « pendant les 12 premières semaines de la grossesse », et jusqu’à « 24 semaines » si la grossesse comporte « un risque pour la santé physique ou mentale de la femme enceinte ». L’avortement sera également possible quel que soit le stade de la grossesse « en cas d’anomalies fœtales graves et fatales ».
Cette entrée en vigueur est liée à une décision prise en octobre dernier à l’initiative de Westminster (cf. L’opposition des parlementaires échoue : l’avortement légalisé en Irlande du Nord). Un procédé contre lequel s’est insurgée la directrice générale de Care NI, Nola Leach : « Westminster n’aurait jamais dû passer outre l’Assemblée sur cette question ».
Le modérateur de l’Eglise presbytérienne d’Irlande, le Dr William Henry, s’est attristé : « Je suis sûr que beaucoup seront frappés par la contradiction, qu’à un moment où nous prenons tous des mesures aussi drastiques pour préserver la vie, une législation est introduite pour la prendre ». Et pour Nola Leach, « le fait que le Bureau pour l’Irlande du Nord[1] propose une loi sur l’avortement plus libérale que celle actuellement en vigueur en Grande-Bretagne ajoute l’insulte à l’injure ».
Pour aller plus loin :
Irlande du Nord : des députés veulent empêcher la libéralisation de l’avortement
Irlande du Nord : l’avortement au nom des droits humains ?
[1] Le Northern Ireland Office ou NIO est un département exécutif du gouvernement britannique faisant partie du Ministère de la Justice.
Belfast Telegraph, Rebecca Black (26/03/2020)