Une Japonaise est tombée enceinte suite à une fécondation in vitro (FIV), après avoir caché aux médecins que son mari, supposé stérile, était en fait décédé.
Au Japon, la procréation médicalement assistée est réservée aux couples mariés. La loi japonaise ne couvre pas les cas où le mari décède pendant le cycle de FIV. Ainsi, « il est possible que, s’il est identifié, le donneur de sperme soit invité à accepter légalement d’être reconnu comme le père de l’enfant ». La clinique Hara à Tokyo a « signalé l’incident à la Société japonaise d’obstétrique et de gynécologie », et temporairement suspendu les procédures avec don de spermatozoïdes.
Depuis septembre 2022, la clinique a recours à des donneurs non anonymes dont les informations sont divulguées quand l’enfant ainsi conçu a atteint l’âge adulte[1].
Elle « donnait la priorité à son désir profond d’avoir un enfant »
La femme aurait « délibérément » caché le décès de son mari aux médecins, sachant que cela la rendrait inéligible à la poursuite de la procédure. Elle « donnait la priorité à son désir profond d’avoir un enfant » indique la clinique. La Japonaise a finalement révélé le décès de son mari lors d’une consultation post-grossesse.
Depuis, l’établissement a révisé ses lignes directrices pour introduire des « mesures préventives », notamment en demandant au mari de fournir une confirmation verbale le jour du transfert d’embryons. Elles viennent d’entrer en vigueur.
Dans un communiqué, la clinique indique craindre que cet « incident » ne « menace les droits du donneur non anonyme, car le mari de la patiente ne peut pas devenir le parent légal de l’enfant ». L’établissement a fait part de son intention d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de la femme.
[1] Les règles relatives à la divulgation des informations des donneurs ont été incluses dans le cadre législatif relatif à la PMA l’année dernière, mais elles n’ont pas encore été promulguées (cf. Japon : la PMA remboursée).
Source : The Japan Times, Kyodo (22/10/2023)