Deux cents femmes britanniques pourront engager une action collective devant les tribunaux contre Bayer, le fabricant du dispositif contraceptif Essure lancé en 2002 et utilisé en alternative à la stérilisation chirurgicale (cf. Essure® : la santé des femmes face à l’industrie pharmaceutique).
Elles affirment toutes avoir souffert de « dommages irréparables sur le plan physique et mental » suite à la pose de cet implant métallique inséré dans les trompes de Fallope pour empêcher la fécondation.
« J’ai commencé à souffrir de maux de tête, de douleurs abdominales, de saignements abondants, d’éruptions cutanées, de démangeaisons extrêmes et de changements d’humeur, pour n’en citer que quelques-uns », témoigne Deborah Chalk âgée de 39 ans.
Des allégations dont se défend Bayer expliquant que « l’entreprise s’en tient au profil de sécurité et à l’efficacité d’Essure ».
Le dispositif avait été retiré de la vente en 2017 et des avocats anglais ont entamé une action en justice en 2020. Désormais, ils ont l’autorisation d’intenter une action de groupe au nom de 200 femmes. Celles qui souhaitent s’y joindre ont jusqu’à 2024 pour le faire (cf. Essure : une action de groupe dans l’Etat de Victoria).
Aux Etats-Unis, 1,6 milliard de dollars ont été versés pour répondre aux demandes d’indemnisation de près de 39.000 femmes (cf. Arrêt de la commercialisation de l’implant de stérilisation Essure aux Etats-Unis).
Source : BBC, Philippa Roxby (05/09/2023) – Photo : iStock