En Australie, plus de 1000 femmes auxquelles on a implanté le dispositif Essure intentent une action de groupe contre Bayer et des sociétés apparentées devant la Cour suprême de l’Etat de Victoria.
Des symptômes lourds
Lee-Anne Daffy souffrait de douleurs et de saignements utérins constants. Implantée en 2008, les saignements et les douleurs ont commencé quelques semaines après l’insertion du dispositif dans ses trompes de Fallope.
Pour Susanne, les symptômes ont mis plus de temps à apparaître après la pose du dispositif fin 2011. Des symptômes si graves qu’elle ne pouvait plus travailler. « Je me réveillais dans mon lit dans une mare de sang, comme sur une scène de crime », explique-t-elle.
Les deux femmes ont dû subir une hystérectomie afin de retirer l’implant. C’est aussi le cas de plus de la moitié des femmes impliquées dans le recours collectif.
La multiplication des plaintes
La société pharmaceutique continue toutefois à soutenir la sécurité et l’efficacité d’Essure (cf. Essure® : la santé des femmes face à l’industrie pharmaceutique).
En 2020, Bayer a accepté de payer 1,6 milliard de dollars suite aux plaintes déposées aux Etats-Unis (cf. Arrêt de la commercialisation de l’implant de stérilisation Essure aux Etats-Unis). Elle n’a pas proposé de règlement similaire en Australie. Le porte-parole de la société invoque des « facteurs propres au système juridique américain », notamment « les coûts élevés des litiges », mais affirme qu’il ne s’agit en aucun cas de reconnaitre une faute ou la responsabilité de Bayer.
En 2017, la Therapeutic Goods Administration avait émis un avertissement alertant sur le danger du dispositif, qui a été retiré du marché.
Le procès, qui se déroulera devant un juge unique, devrait durer 12 semaines.
Source : ABC, Ben Knight (10/04/2023)