Le 17 janvier, Monica Garcia, ministre de la Santé espagnole, a indiqué que l’Espagne avait réalisé 5 851 greffes d’organes en 2023, soit 9 % de plus qu’en 2022 (cf. Sur 5 ans, le don d’organes a augmenté de 37% en Espagne).
Les Espagnols représentent un donneur sur quatre dans l’Union européenne, et 5% des donneurs du monde entier. Avec un taux de 48,9 donneurs par million d’habitants en 2023, l’Espagne serait le pays où il y a le plus de dons dans le monde. En 2022[1], aux Etats-Unis, il y avait 44,5 donneurs par million d’habitants.
En revanche, concernant les transplantations, en 2022, les Etats-Unis ont enregistré 130,7 transplantations par million d’habitants, tandis qu’en 2023, l’Espagne compte 122,1 transplantations par million d’habitants.
La présence d’un coordinateur de transplantation dans les hôpitaux expliquerait ces chiffres. Il s’agit généralement d’un professionnel des soins intensifs. De plus, l’Espagne a amélioré son expertise en matière de « don d’organes en asystolie », un état d’insuffisance cardiovasculaire (cf. Espagne : 7 euthanasies, 23 transplantations ; Euthanasie et dons d’organes : les “résultats” de l’Espagne). Ces dons se produisent à partir de donneurs décédés après un arrêt cardio-respiratoire (cf. Un intestin greffé après un « don en asystolie »). Selon Monica Garcia, l’Espagne est le seul pays à pratiquer tous les types de transplantations à partir de « donneurs en asystolie » (cf. Dons d’organes en France : l’opposition augmente, les prélèvements Maastricht III aussi).
[1] NDLR : Les chiffres de l’année 2023 ne sont pas encore disponibles.
Source : Reuters, Emma Pinedo (17/01/2024)