Espagne : 7 euthanasies, 23 transplantations

Publié le 24 Jan, 2022

En Espagne, sept personnes qui ont eu recours à « l’aide à mourir » ont donné leurs organes (cf. Euthanasie : l’Espagne dresse le bilan des six premiers mois). 23 greffes ont été réalisées à partir d’eux, a indiqué Beatriz Domínguez-Gil, directrice générale de l’Organisation nationale des transplantations (ONT), à l’occasion de la présentation du bilan annuel de l’activité de don et de transplantation pour 2021.

Selon Le Dr Domínguez-Gil, « il s’agit d’un processus “complexe”, qui implique un “effort énorme” de la part des coordinateurs de transplantation concernés pour s’adapter “parfaitement” aux besoins de ces patients et à leurs souhaits ».

Un protocole qui prend les devants

La directrice de l’ONT a indiqué que l’organisme avait « pressenti » que certains patients demandant l’euthanasie « pourraient demander à être donneurs d’organes après leur mort ». « C’est pourquoi, avant la création du protocole d’État, qui sera publié au cours du premier trimestre de l’année, l’organisation a donné quelques recommandations générales aux coordinateurs de transplantation et s’est ensuite attelée à l’élaboration de ce document national visant à harmoniser les pratiques et à normaliser le don d’organes de patients euthanasiés dans tout le pays, auquel participent également des experts du département de bioéthique de l’ONT », explique-t-elle (cf. Le don d’organes après l’euthanasie).

« Bien que ce protocole n’ait pas été officialisé, l’Espagne ayant la capacité technique de procéder à ces dons provenant de personnes ayant demandé l’euthanasie, il a finalement été possible de les réaliser », a déclaré Beatriz Domínguez-Gil. « Les directives que nous avons données à nos coordinateurs sont très claires et nous gérons chaque cas avec délicatesse », se défend-elle.

Des décisions « indépendantes »

Lorsqu’un patient « est intéressé par le don d’organes », il est informé qu’il ne peut pas mourir chez lui, mais « doit mourir à l’hôpital ». « Il doit savoir qu’il doit adapter son scénario de fin de vie s’il veut être donneur », explique le Dr Domínguez-Gil, certifiant que le patient « peut changer d’avis à tout moment ». Et la famille du patient et ses proches doivent être informés du processus, pointe-t-elle.

Le médecin assure que le protocole est « très clair » : « la décision de faire un don et celle de recourir une aide à mourir sont “indépendantes” », affirme-t-elle, arguant que « les professionnels impliqués sont totalement indépendants ».

 

Source : Redacción Médica, Olalla Batres (21/01/2022)

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