Dépénalisation des avortements « tardifs » : l’alerte des professionnels de santé britanniques

Publié le 4 Mar, 2024

Près de 500 professionnels de la santé britanniques ont signé une lettre ouverte exprimant leurs « graves préoccupations » quant à la proposition de la députée travailliste Diana Johnson de ne plus poursuivre en justice les femmes si elles interrompent leur grossesse après 24 semaines.

« Cela supprimerait tout moyen de dissuasion légal contre les femmes qui pratiquent elles-mêmes des avortements en fin de grossesse », alertent les médecins qui craignent que des femmes tentent d’obtenir des produits abortifs pour avorter à domicile tardivement (cf. Une britannique avorte à domicile à 28 semaines : la police ouvre une enquête), ce qui poserait de « graves risques » pour leur santé. « Nous pensons qu’une dissuasion légale reste importante », insistent les praticiens.

Cette lettre sera envoyée aux députés aujourd’hui, avant qu’ils ne décident d’abroger ou non les articles de la loi de 1861 qui prévoient que les femmes peuvent être emprisonnées pour avoir pris « un poison ou une autre substance nocive » afin de « provoquer leur propre fausse couche ».

Dans cette lettre, les soignants demandent également aux députés de rétablir l’obligation pour les femmes enceintes d’être vues en personne par des médecins avant de pouvoir obtenir des produits abortifs à ingérer à la maison, afin que leur « âge gestationnel » puisse être évalué « avec précision ».

Dans le cadre du programme « pilules par la poste » mis en place pendant le confinement, les femmes peuvent actuellement avorter à domicile sans être vues par un médecin (cf. « Avortements par La Poste » et pression sur les femmes : les médecins britanniques alertent).

 

Source : The Daily mail, Martin Beckford (04/03/2024) – Photo : iStock

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