Alors que le gouvernement britannique comptait mettre fin aux mesures relatives à l’avortement prises pendant la crise du Covid-19, les députés ont adopté un amendement au projet de loi de santé afin de les pérenniser (cf. IVG : Le Royaume-Uni annonce la fin des mesures prises pendant la crise du Covid-19). L’amendement a été voté mercredi par la Chambre des Communes, par 215 voix contre 188.
Au début de l’épidémie de Covid-19, des mesures temporaires avaient été instaurées, autorisant les téléconsultations en vue d’un avortement médicamenteux et l’envoi des produits abortifs par la poste [1]. Sajid Javid, le Secrétaire d’Etat à la santé, avait annoncé la fin de ces mesures pour le mois d’août.
Le ministre de la santé, Edward Argar, a affirmé que le gouvernement n’avait pas changé d’avis : « l’avortement médicamenteux doit revenir aux dispositions antérieures à la pandémie ». « Ce changement temporaire était basé sur un ensemble spécifique de circonstances d’urgence », rappelle-t-il (cf. Olivier Véran auditionné par la délégation aux droits des femmes : promouvoir l’IVG par tous les moyens).
Selon les établissements pratiquant l’IVG, 150 000 avortements auraient été effectués par télémédecine en Angleterre depuis le début de la pandémie (cf. « Avortements par La Poste » et pression sur les femmes : les médecins britanniques alertent).
[1] Auparavant, une consultation en personne était nécessaire et le premier produit abortif devait être pris dans les locaux d’une clinique.
Source : The Telegraph, Harriet Barber (30/03/2022)