Un traitement hormonal simple pour traiter « l’infertilité inexpliquée »

Publié le 27 Juin, 2023

Une étude menée auprès de 143 couples souffrant d’une « infertilité inexpliquée » suggère qu’un traitement hormonal pourrait augmenter les chances d’avoir un enfant. Elle a été présentée lors de la 39e réunion annuelle de la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie (ESHRE) [1].

Des couples essayant de concevoir naturellement ont été comparés à des couples dont la femme utilisait un traitement vaginal à base de progestérone pendant la seconde moitié de son cycle menstruel. Parmi les femmes traitées à la progestérone, 11 sur 72 (15,3%) ont eu des enfants. Parmi les femmes non traitées, elles étaient cinq, soit 7%. En outre, parmi les femmes traitées à la progestérone qui sont tombées enceintes, le taux de fausses couches était de 20%, contre 40% dans le groupe non traité. Mais aucune fausse couche n’a été constatée chez les femmes qui ont pris de la progestérone conformément au protocole de traitement[2].

Les chercheurs tempèrent toutefois ces résultats en raison du nombre de couples suivis. Ils envisagent désormais « un essai de plus grande envergure », « étant donné que le traitement est sûr et peu coûteux »[3].

« L’infertilité inexpliquée » est un diagnostic qui concerne « environ un tiers des couples orientés vers des services de fertilité » (cf. PMA : 20% des femmes auraient pu s’en passer ?). « Le coût de la progestérone est minime par rapport au coût de la FIV et d’autres traitements de fertilité, souligne le Dr Claudia Raperport, chercheur à l’université Queen Mary de Londres et auteur de l’étude. Il comporte également beaucoup moins de risques cliniques et de charge physique et émotionnelle pour les couples concernés. » (cf. « La PMA se rend maître de nos vies » : des couples témoignent)

 

[1] Presentation no: O-023, “‘The PiNC Trial’: Progesterone in Natural Cycles for the treatment of unexplained infertility” presented by Claudia Raperport, Session 05: Trust the menstrual cycle—progesterone or not? Hall D4, 10.30 hrs CEST, Monday 26 June 2023.

[2] pendant toute la seconde moitié du cycle menstruel et au début de la grossesse, sans interruption

[3] « La progestérone vaginale est utilisée en toute sécurité depuis plus de 30 ans, avec des effets secondaires minimes, parallèlement à d’autres traitements de fertilité tels que la FIV. Le coût d’un traitement de trois mois serait d’environ 200 euros, voire moins. »

Source : Medical Xpress, ESHRE (26/06/2023) – Photo : iStock

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