Dès cette année, des chercheurs allemands projettent de cloner puis d’élever des porcs génétiquement modifiés. Leur objectif : constituer une réserve de cœurs à greffer aux patients humains à partir de 2025. La première opération de ce type a eu lieu aux Etats-Unis le mois dernier (cf. Xénotransplantation : un homme reçoit un cœur de porc ; Greffe d’un cœur de porc : les enjeux éthiques de la transplantation). Les médecins estiment que le patient « réagit bien, même si les risques d’infection, de rejet de greffe ou d’hypertension artérielle » ne sont pas écartés.
L’équipe d’Eckhard Wolf, à l’Université Ludwig-Maximilians (LMU) de Munich a mis au point un modèle « plus simple » que celui utilisé aux Etats-Unis : au lieu de dix modifications génétiques, le porc allemand en comptera cinq. Ils feraient naître la première génération de ces porcs cette année, et testerait les xénogreffes de cœur chez des babouins avant de se lancer chez l’homme.
Les annonces d’Eckhard Wolf ont suscité l’émoi des associations de défense des animaux, qui estiment que les animaux « ne doivent pas servir de pièces de rechange aux humains ».
Source : Reuters, Riham Alkousaaet Ayhan Uyanik (3/02/2022)