Des chercheurs américains ont rendu publique [1] ce jeudi une xénogreffe réalisée en septembre dernier : un homme en état de mort cérébrale a reçu le 30 septembre un rein de porc.
Deux opérations similaires avaient été réalisées le 25 septembre [2] et le 22 novembre [3], mais le rein avait été greffé « à l’extérieur du corps, connectés à une jambe, afin de pouvoir les observer et effectuer des prélèvements ». Dans l’opération révélée ce jeudi, deux reins d’un porc génétiquement modifié [4] ont été transplantés « dans le corps d’un homme de 57 ans dont les organes ne pouvaient être donnés à une autre personne, bien qu’il en ait fait le vœu ». Dans le but de « se rapprocher de la réalité clinique ».
L’université de l’Alabama à Birmingham a publié un communiqué précisant que « les reins transplantés ont filtré le sang, produit de l’urine et, chose importante, n’ont pas été immédiatement rejetés ». L’expérience a été arrêtée 77 heures après la transplantation.
Les chercheurs comptent poursuivre leurs expériences sur d’autres patients « et demander ensuite le feu vert des autorités de régulation ».
Cette annonce intervient quelques jours après celle d’une greffe de cœur de porc à un homme (cf. Greffe d’un cœur de porc : les enjeux éthiques de la transplantation ; Xénotransplantation : un homme reçoit un cœur de porc).
[1] Les résultats sont publiés dans l’American journal of transplantation
[2] Cf. Xénogreffe : un rein de porc « transplanté » chez une femme en état de mort cérébrale
[3] Cf. Xénotransplantation : une deuxième expérience chez l’homme
[4] « 10 modifications génétiques importantes »
Source : AFP (20/01/2022)