Protéger la vie pendant la grossesse, c’est aussi défendre les droits des femmes

Publié le 8 Mar, 2022

La notion de « droits des femmes » recouvre de plus en plus de concepts et de droits. En haut de la liste on trouve le « droit à l’avortement ». Un « droit » qui n’est pourtant qu’une dépénalisation (cf. L’IVG, un droit ?) et qui porte atteinte à la vie du fœtus [1], mais aussi de la femme.

Mercredi 2 mars, le Haut Conseil à l’Egalité Femme-Homme organisait un colloque intitulé « Pour une Europe féministe : quels enjeux à l’heure de la Présidence française de l’UE ? ». Un thème qui fait suite à l’allocution d’Emmanuel Macron devant le Parlement européen le 19 janvier dernier (cf. L’avortement dans la Charte des droits fondamentaux : une simple déclaration symbolique ?). Lors de ce colloque, Neil Datta, secrétaire général du Forum parlementaire européen pour les Droits sexuels et reproductifs, mais aussi Camille Butin, chargée de plaidoyer UE au sein de la Fédération internationale du Planning familial, ont tous deux souligné l’importance d’inscrire le « droit à l’avortement » dans la Charte des droits fondamentaux, d’intégrer les « droits sexuels et reproductifs » dans tous les domaines, de mettre en œuvre le Pacte Simone Veil [2]. Au nom de l’Etat de droit et de la démocratie. « On ne pourra rien construire si les fondations de la maison Europe en termes d’Etat de droit et de démocratie sont menacées », a en effet affirmé Neil Datta.

Pourtant, en 2008, le Conseil de l’Europe avait invité les Etats européens « à promouvoir une attitude plus favorable à la famille dans les campagnes d’information publiques et à fournir des conseils et un soutien concret pour aider les femmes qui demandent un avortement en raison de pressions familiales ou financières ». Car c’est sous la pression que de nombreuses femmes ont recours à l’avortement (cf. « L’avortement est largement le résultat d’un ensemble de circonstances dont la société est en partie responsable »).

Dans ce contexte, défendre les « droits des femmes » passe-t-il par la promotion du « droit à l’avortement » ou bien dans la défense du « droit à la vie » ? En signant la Déclaration de Consensus de Genève, 35 Etats des Nations unies ont opté pour la deuxième voie. La France n’en fait pas partie.

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[1] Pour désigner un avortement, on utilise souvent le terme “interruption de grossesse”, voire son acronyme IVG, ce qui est une euphémisation de la réalité. On parle parfois également d’avortement “provoqué”, par opposition à une fausse couche.

[2] Le Pacte Simone Veil est une proposition de la liste Renaissance (Renew Europe) lors des élections européennes de 2019. Ce pacte consiste en l’harmonisation « par le haut [d]es droits des femmes en Europe en incitant les Etats membres à introduire dans leur législation les mesures les plus avancées ayant fait leurs preuves ». Il s’agirait d’un engagement politique des Etats membres de l’UE à adopter les mesures les plus « progressistes » en matière de droits des femmes.

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