Présidentielles : les candidats interpelés sur la question du grand âge

Publié le 12 Avr, 2022

« Depuis quinze ans, les pouvoirs publics annoncent une grande réforme de l’accompagnement des personnes âgées. Depuis quinze ans, cette “fameuse” réforme est repoussée face aux vicissitudes de la vie politique, aux crises financières ou sanitaires et, au fond, à la certitude que les personnes âgées ne descendront pas (pas encore !) dans la rue. » (cf. La loi « grand âge et autonomie » reportée) A la veille du premier tour des élections présidentielles, 14 fédérations associatives[1] appelaient les candidats à agir « dès les cent premiers jours du futur gouvernement ».

« Oui, cet accompagnement que nous voulons solidaire et qui suppose une augmentation décisive des moyens humains consacrés au grand âge aura un coût pour la collectivité », reconnaissent ces fédérations. Mais un coût inférieur à celui de « l’immobilisme », estiment-elles. Et « notre pays, nos grands-parents, nos parents, et nous demain ne pouvons plus attendre. »

Un observatoire du grand âge

La veille, vendredi 8 avril, Laurent Garcia, ancien cadre d’un établissement du groupe Orpea (cf. Scandale dans les Ehpad : affaire privée ou affaire d’Etat ?), annonçait le lancement d’un « Observatoire du grand âge » (OGRA). Une association lancée dans l’espoir que le grand âge soit « une des priorités du prochain quinquennat ».

L’association, « inspirée du rôle du Contrôleur général des lieux de privation de liberté », aspire à être « une vigie sur la question des Ehpad ». Et veut « aider les familles à surmonter leurs différends avec des directions d’Ehpad, mais aussi d’éventuels conflits avec des associations d’aide à domicile ».

Et l’euthanasie ?

Au lendemain du premier tour, Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, affirmait le 11 avril que « le “droit à mourir dans la dignité” serait la grande réforme de société d’un deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron » (cf. Présidentielles : Emmanuel Macron favorable à l’euthanasie). De son côté, Marine Le Pen avait indiqué ne pas être « prête » à « légaliser l’euthanasie ».

 

[1] Adedom, ADMR, AD-PA, Fedesap, Fehap, FESP, FHF, Fnaap/CSF, Fnadepa, Fnaqpa, FNMF, Synerpa, UNA, Uniopss

Sources : Le Monde, Béatrice Jérôme (09/04/2022) ; JDD (09/04/2022) ; Aleteia (11/04/2022) – Photo : iStock

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