Une étude [1] a révélé que l’infertilité des parents pouvait accroître « légèrement »[2] le risque de malformations congénitales chez les enfants nés par procréation médicalement assistée (PMA). L’étude, portant sur plus de 851.984 enfants nés en Australie entre 2009 et 2017, a été publiée dans la revue Annals of Internal Medicine.
En outre, selon les chercheurs de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud, l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) est associée à un risque accru d’anomalies génito-urinaires majeures, et ce même quand le père ne souffrent pas d’infertilité masculine. Ils en concluent que l’ICSI devrait être réservée aux patients souffrant d’infertilité masculine car elle représente un facteur de risque indépendant pour les anomalies congénitales (cf. FIV et ICSI : des techniques non dépourvues de risques).
Des recherches antérieures ont constaté que les enfants nés par PMA présentaient un risque accru de 25 à 50% d’anomalies congénitales notamment cardiaques et génito-urinaires (cf. Risque accru de malformations et de cancers chez les bébés conçus par FIV, AMP et risques de malformations : une étude française). La part de risque attribuée aux problèmes d’infertilité des parents par rapport aux traitements n’est pas connue.
[1] Risk for Congenital Anomalies in Children Conceived With Medically Assisted Fertility Treatment, Annals of Internal Medicine (2023). DOI: 10.7326/M23-0872. www.acpjournals.org/doi/10.7326/M23-0872
[2] 40 cas supplémentaires d’anomalies majeures pour 10.000 naissances uniques après une PMA, comparés à des enfants conçus naturellement dont les parents ne souffrent pas d’infertilité
Source : Medical Xpress, American College of Physicians (09/10/2023)