Selon une étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined), l’injection intra-cytoplasmique de spermatozoïde (ICSI) poserait de nombreux problèmes.
Rappelons que cette technique utilisée dans le cas d’infertilité masculine consiste à injecter in vitro dans un ovule, un spermatozoïde sélectionné directement. En sept ans entre 1994 et 2000, la part des ICSI n’a cessé d’augmenter. En 1998, l’ICSI représentait déjà 42% des fécondations in vitro (FIV).
Plusieurs études ont été menées dont certaines ont conclu à un retard du développement des enfants conçus par ICSI et à un risque accru de malformations. En mars 2002, une étude a ainsi démontré que les enfants nés par FIV et par ICSI ont un risque de malformation congénitale deux fois plus élevé que les enfants nés sans assistance médicale à la procréation.
Pour Elise de la Rochebrochard, de l’Ined-Inserm, 3 questions fondamentales se posent : “Le fait d’utiliser des spermatozoïdes sévèrement anormaux risque t-il d’avoir des conséquences pour la descendance ? La technique de l’ICSI augmente-t-elle ces risques ? Le fait de contourner le processus naturel de sélection des spermatozoïdes, en en choisissant un seul, peut-il avoir des conséquences néfastes ?”
Outre les conséquences sur la fertilité des garçons nés par ICSI, certains s’interrogent sur les conséquences de cette technique sur les femmes qui pour leur part “présentent une fertilité normale”.
La Croix (Marianne Gomez) 29/12/03