Selon des informations dévoilées lors de la 39ème réunion annuelle de la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie (ESHRE), de nombreuses femmes qui avaient congelé leurs ovocytes dans la trentaine ne les ont pas utilisés (cf. Ce n’est pas leur carrière qui pousse les femmes à congeler leurs ovocytes, Plus de 123.000 tentatives de PMA en 2020).
Pour arriver à ce constat une équipe de l’hôpital universitaire de Bruxelles a étudié le cas de 843 femmes, d’un âge moyen de 36 ans, qui ont congelé leurs ovocytes entre 2009 et 2019. En mai 2022, seulement 27% d’entre elles, alors âgées de 40 ans en moyenne, étaient retournées dans un centre de fertilité. Et parmi elles, 48% âgées en moyenne de 42 ans, ont choisi d’utiliser leurs ovocytes congelés tandis que les autres, âgées environ de 3 ans de moins, ont préféré avoir recours à une insémination intra-utérine ou à une FIV avec des « ovocytes frais » (cf. Congélation des ovocytes : des promesses trompeuses ?).
L’une des raisons soulevées par les scientifiques qui expliquerait le choix des femmes de ne pas utiliser leurs ovocytes congelés serait le coût de la procédure. En effet, l’ensemble du processus de congélation et décongélation coûte en moyenne 8.000 £ au Royaume-Uni. En 2020, 1874 femmes y ont congelé leurs ovocytes (cf. Royaume-Uni : la congélation des ovocytes et des embryons multipliée par 5 depuis 2013).
Sources : Medical Xpress (26/06/2023) ; Daily Mail, Xantha Leatham (26/06/2023)
