Selon le Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA), « près d’un tiers des transferts d’embryons chez les femmes de moins de 35 ans » aboutissent à la naissance d’un enfant au Royaume-Uni. Des parcours moins financés par le NHS[1] malgré les directives britanniques qui stipulent que « les femmes de moins de 40 ans doivent bénéficier de trois cycles complets de FIV[2] ». « En 2018 en Ecosse, 60% des traitements étaient financés par le NHS, contre 45% en Irlande du Nord, 41% au Pays de Galles et 35% en Angleterre » a indiqué le professeur Adam Balen, porte-parole du Collège royal des obstétriciens et gynécologues pour la médecine reproductive, qui juge que « la FIV est rentable ».
En 2018, « le taux de natalité moyen par embryon transféré était de 23 % pour toutes les patientes ayant eu recours à la FIV, mais il était de 31 % pour les moins de 35 ans, contre moins de 5 % pour les patientes de 43 ans et plus qui utilisent leurs propres ovocytes ». Ce taux est de 10% pour les femmes de plus de 40 ans, et passe à 25% quand elles recourent à un don d’ovocyte.
En raison de « l’amélioration et à la banalisation des techniques de congélation », « le nombre de cycles de stockage d’ovules et d’embryons a été multiplié par cinq » depuis 2013, « pour atteindre un peu moins de 9 000 cycles en 2018 ». Les transferts d’embryons congelés aboutissent à une naissance pour 24,8 % d’entre eux, contre 22,7% pour les transferts d’« embryons frais ». Désormais, « les médecins congèlent de plus en plus tous les embryons de chaque cycle de FIV, et pas seulement ceux “de rechange” ». « Ce qui donne plus de temps au corps d’une femme pour revenir à la normale après le processus physiquement difficile de la stimulation ovarienne ».
Par ailleurs, le taux de naissances multiples à l’issue d’un parcours de PMA est de 8 %, « son niveau le plus bas depuis 1991, où ce taux était de 29,1 % » : des recherches ont montré que « l’implantation de plus d’un embryon n’augmente pas les chances d’avoir un bébé ». Des résultats dont Sally Cheshire, la présidente du HFEA s’est réjouie estimant que les naissances multiples « font peser une charge supplémentaire sur le NHS ».
L’infertilité est « la deuxième raison la plus fréquente pour les femmes en âge de procréer de consulter leur médecin traitant » a indiqué le Pr Balen.
Pour aller plus loin :
PMA, la marchandisation du désir d’enfant
PMA : la durée de stockage des embryons influe sur l’issue de la grossesse
Congélation des embryons et risque de cancer accru : une étude danoise
Risque d’asthme chez les enfants conçus par AMP : un lien de plus en plus clair
[1] National Health Service.
[2] Fécondation in vitro.
The Guardian, Helen Pidd (30/06/2020)