Pilule du lendemain : le veto du président polonais, l’entêtement du Gouvernement

Publié le 2 Avr, 2024

Vendredi, le président polonais Andrzej Duda s’est opposé à un projet de loi visant à libéraliser l’accès à la pilule du lendemain (cf. « Contraception d’urgence » : quelle information des femmes ?). La coalition au pouvoir depuis le mois de décembre avait en effet adopté un texte « visant à permettre l’accès libre à la pilule du lendemain à partir de l’âge de 15 ans » (cf. Pologne : le Parlement adopte une loi libéralisant l’accès à la « pilule du lendemain »). A l’heure actuelle, elle ne peut être délivrée que sur présentation d’une ordonnance médicale.

Protéger les mineures

Le communiqué présidentiel précise que le chef de l’Etat « ne peut accepter des solutions légales permettant aux enfants de moins de dix-huit ans d’avoir accès à des médicaments à usage contraceptif sans contrôle médical et sans tenir compte du rôle et de la responsabilité des parents », en vertu des « normes de protection de la santé des enfants ».

Ainsi, le président polonais demande au Parlement de réexaminer la loi sur les produits pharmaceutiques. Toutefois, il a indiqué être « ouvert aux solutions envisagées par la loi en question, en ce qui concerne les femmes majeures (âgées de plus de 18 ans) ».

Contourner le veto présidentiel

Face à ce veto, le Premier ministre, Donald Tusk, a annoncé « lance[r] le plan B ». « Un règlement est en dernière phase de consultations », a indiqué vendredi la ministre de la Santé, Izabela Leszczyna. « Cette pilule sera disponible sur prescription pharmaceutique », délivrée par un pharmacien, à partir du 1er mai, a-t-elle précisé.

En Pologne, l’avortement est actuellement uniquement autorisé en cas de viol ou d’inceste, ou si la grossesse met en danger la vie ou la santé de la mère. Quatre projets de loi visant à libéraliser cette pratique ont été soumis au Parlement (cf. Pologne : deux propositions de loi pour légaliser l’avortement). Cependant leur examen n’a pas encore commencé. Le président de la chambre basse, Szymon Holownia, souhaite en effet « éviter ce débat pendant la campagne pour les élections locales prévues en avril ».

 

Source : AFP (29/03/2024) – Photo : iStock

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