Pilule abortive : vers la confirmation des autorisations de la FDA ?

Publié le 28 Mar, 2024

A l’issue des plaidoiries présentées mardi, la Cour suprême des Etats-Unis semble prête à rejeter la contestation juridique concernant l’accès à la pilule abortive. Dans l’affaire portée devant la Cour suprême, les plaignants affirment que la Food and Drug Administration n’a pas suivi les procédures appropriées lorsqu’elle a assoupli la réglementation et autorisé la prescription de la pilule par télémédecine ou par courrier (cf. Etats-Unis : la pilule abortive devant la Cour suprême).

Un débat décentré ?

Toutefois, la question de savoir si les décisions de la FDA d’assouplir les conditions d’accès à la mifépristone étaient illégales n’a guère été abordée au cours de l’audience. Les juges se sont plutôt penchés sur la question de savoir si le groupe qui a intenté l’action en justice avait la capacité juridique de le faire.

Les magistrats, tant libéraux que conservateurs, ont demandé si les médecins pouvaient démontrer qu’ils étaient « directement lésés » « simplement parce qu’ils s’opposent à l’avortement » et qu’ils pourraient être amenés à soigner en urgence une femme souffrant d’effets secondaires graves.

Les seuls juges qui ont semblé vouloir évaluer le bien-fondé de la demande étaient Clarence Thomas et Samuel Alito.

L’industrie pharmaceutique sur les rangs

Dans cette affaire, la FDA a le soutien de l’industrie pharmaceutique, qui affirme que « toute remise en question du processus d’approbation des médicaments dans le pays pourrait provoquer le chaos ».

La FDA se considère-t-elle « infaillible » ? a interrogé le juge Alito.

La Cour rendra sa décision fin juin.

 

Source : Medical Xpress, Robin Foster (27/03/2024)

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