Selon une étude de l’Institut national français de la recherche agronomique (INRA), 40% des articles scientifiques sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) seraient influencés par les industries de biotechnologie. Par conséquent, « les conclusions ont 49% de chances d’être plus favorables aux intérêts des industries semencières » (cf. OGM : « la société a besoin d’une écologie scientifique »).
Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs de l’INRA ont analysé 672 articles publiés entre 1991 et 2015 concernant l’efficacité et la durabilité de certaines plantes OGM qui produisent une bactérie nommée Bacillus thuringiensis (Bt) (cf. A propos des OGM).
L’INRA dénonce ainsi les liens d’intérêts entre les scientifiques et les fabricants d’OGM. Deux types de relations sont pointées du doigt : « Soit les auteurs sont des employés d’une industrie, soit l’un des auteurs finance totalement ou partiellement les travaux ». Les entreprises américaines Monsanto, Dow AgroSciences, DuPont Pioneer et la firme suisse Syngenta, qui détiennent 60% du marché des semences, sont citées en première ligne (cf. Pétition contre les OGM : plus d’un million de signatures).
Le Monde (Stéphane Horel) 20/12/2016