Un couple néo-zélandais attend l’arrivée de son embryon, fabriqué en Australie, lors d’une série de FIV en 2018. Contraints de rentrer en Nouvelle-Zélande en avril dernier, leur embryon était resté dans une clinique de fertilité de Brisbane. Ce « stockage » leur coûte 600 dollars par an (Cf. PMA, la marchandisation du désir d’enfant).
L’embryon de Tenysha et Allan est désormais en route pour la Nouvelle-Zélande. Un nouveau service d’expédition d’embryons et de gamètes a dû être créé, afin de faire face à la demande qui a été multipliée par trois durant la pandémie (cf. Covid-19 : des autorisations de déplacements délivrées pour contourner la loi australienne en matière de PMA et GPA). Traditionnellement, ces embryons « offshores » étaient “accompagnés” par la même personne de la clinique de départ jusqu’à celle de leur arrivée. En raison des limitations de déplacement, de plus en plus de couples choisissent de les faire voyager “sans accompagnateur”. Le transport s’effectue alors dans un conteneur d’expédition d’azote liquide, pour un coût d’environ 3000 dollars. De plus, les importations sont soumises au respect des différentes législations des pays importateurs. Ainsi, la HART Act applicable en Nouvelle-Zélande depuis 2004, prévoit que les donneurs de gamètes doivent être identifiables et non-rémunérés. Il est donc illégal d’importer des embryons créés à l’étranger qui ne respecteraient pas ces conditions.
Source : NZ Herald, Sophie Trigger ( 28/08/2021)