Dans un communiqué daté du 11 mai, le Massachusetts General Hospital a annoncé le décès du premier patient auquel on a transplanté un rein de porc (cf. Xénotransplantation de porc : premier rein transplanté chez un patient vivant). « Nous n’avons aucune indication qu’il s’agisse d’une conséquence de sa récente transplantation », a déclaré l’établissement.
Rick Slayman avait subi l’intervention au mois de mars. Agé de 62 ans, il était atteint d’une maladie rénale « en phase terminale ». Il avait subi une première transplantation « classique » en 2018 mais le rein avait cessé de fonctionner cinq ans plus tard. Il était depuis sous dialyse.
Des reins de porcs génétiquement modifiés avaient déjà été transplantés sur des êtres humains en état de mort cérébrale (cf. Deux reins de porc greffés à un homme en état de mort cérébrale). En outre des patients vivants ont reçu une transplantation de cœur de porc, mais ils sont décédés (cf. Greffe de cœur de porc : décès du 2e patient transplanté).
C’est la société eGenesis qui a procuré le rein pour la xénotransplantation. L’organe a été génétiquement modifié « pour éliminer les gènes nocifs et ajouter certains gènes humains » (cf. Xéno-transplantation : naissance de trois porcelets clonés au Japon). Ces modifications sont pratiquées en mettant en œuvre l’outil d’édition génétique CRISPR pour réduire le risque de rejet.
Sources : Massachusetts General Hospital, CP (11/05/2024) ; AFP (12/05/2024)