L’Association médicale mondiale adopte un nouveau code d’éthique médicale

Publié le 7 Nov, 2022

Lors de sa 73e assemblée générale qui s’est tenue à Berlin au mois d’octobre, l’Association médicale mondiale (AMM) a adopté une révision du Code International d’Ethique Médicale (ICoME).

Dans ses principes généraux, l’AMM rappelle que « le médecin doit fournir des soins dans le plus grand respect de la vie et de la dignité humaines, ainsi que de l’autonomie et des droits du patient ». Parmi ses devoirs envers le patient, figurent la nécessité d’obtenir son consentement éclairé et le droit du patient à refuser des soins.

Par ailleurs, le Code consacre désormais un alinéa à la question de la télémédecine : « Lorsqu’il fournit des soins médicaux à distance, le médecin doit s’assurer que cette forme de communication est médicalement justifiable », indique-t-il. « Chaque fois que cela est médicalement approprié, le médecin doit s’efforcer de fournir des soins au patient par un contact direct et personnel » (cf. Faire intervenir ses cinq sens dans la relation de soin, un incontournable pour le médecin).

Pas de contrainte à l’objection de conscience

La révision du code avait fait l’objet de tentatives pour limiter l’objection de conscience (cf. Avortement et euthanasie : l’Association médicale mondiale veut limiter l’objection de conscience). « Le médecin a l’obligation éthique de minimiser la perturbation des soins au patient », fait partie des devoirs du praticien. Et « l’objection de conscience du médecin à la fourniture de toute intervention médicale légale ne peut être exercée que si le patient individuel n’est pas lésé ou discriminé et si la santé du patient n’est pas mise en danger », précise l’ICoMe.

Une proposition avait émergé suggérant que soit ajouté le besoin d’un « transfert efficace et rapide vers un autre médecin qualifié ». Autrement dit les médecins objecteurs auraient eu le devoir d’adresser leur patient vers un confrère qui ne l’est pas. Cette proposition controversée n’a pas été retenue. Finalement, le code révisé stipule seulement que « le médecin doit immédiatement et respectueusement informer le patient de cette objection et de son droit de consulter un autre médecin qualifié et lui fournir des informations suffisantes pour lui permettre d’entreprendre une telle consultation en temps utile ». L’Association médicale mondiale aura choisi de respecter la conscience de ses membres.

Photo : SK de Pixabay

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