IVG médicamenteuse : les visites aux urgences en hausse de 500%

Publié le 16 Nov, 2021

Une « nouvelle étude d’envergure », menée par l’Institut Charlotte Lozier (CLI) dans 17 Etats des Etats-Unis, indique que les taux de visites aux urgences suite à un avortement médicamenteux ont augmenté de 507 % entre 2002 et 2015, passant de 8,5 pour 1000 à 51,7 pour 1000. La hausse est de 315 % après un avortement chirurgical.

Pour mener cette étude, les auteurs ont analysé les codes déclarés dans les dossiers Medicaid de 1999 à 2015, afin de déterminer les types de visite. L’analyse a porté sur « 423 000 avortements provoqués et 121 283 visites aux urgences survenues dans les 30 jours suivant la procédure ». Le système de notification des incidents indésirables de la Food and Drug Administration (FDA) quant à lui ne recense que les décès.

Les dangers de l’avortement à domicile

La publication de cette étude intervient alors que la FDA s’apprête à décider si les produits abortifs devaient à nouveau être délivrés lors d’une visite médicale (cf. Etats-Unis : la FDA maintient l’« avortement par la poste » ; COVID-19 : recrudescence des IVG par téléconsultation aux Etats-Unis, et des regrets). Après l’autorisation de la FDA en 2000, le nombre d’avortements médicamenteux n’a cessé de croître pour atteindre 50% des avortements en 2020.

L’Association américaine des obstétriciens et gynécologues pour la défense de la vie (AAPLOG)[1] a expliqué que les visites en présentiel sont « essentielles » « pour détecter les grossesses extra-utérines, qui peuvent mettre en danger la vie de la femme, pour estimer précisément l’âge gestationnel et pour déterminer si les femmes ont besoin de prendre du Rhogam, un médicament utilisé pour prévenir les complications lors de futures grossesses » (cf. Entre grossesses et IVG).

Pour le Dr Christina Francis, membre de l’AAPLOG, « de nombreuses études montrent qu’en moyenne 5 à 8 % des femmes doivent se rendre aux urgences pour des complications, et cela n’inclut même pas le nombre d’interventions chirurgicales effectuées dans les cliniques d’avortement ».

 

[1] American Association of Pro-Life Obstetricians and Gynecologists

Source : Fox News, Sam Dorman (15/11/2021)

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