Aux Etats-Unis, le programme TelAbortion créé en 2016 après l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA), permet d’avorter à distance dans treize États. Dans un contexte de pandémie, « le nombre de femmes ayant avorté via TelAbortion a doublé en mars et en avril par rapport aux deux mois précédents. »
« Les consultations en ligne se déroulent avec des médecins certifiés, puis l’organisme envoie un paquet par la poste qui contient les pilules de mifépristone, ainsi que des sachets de thé, des bonbons à la menthe poivrée, des maxi-serviettes hygiéniques, une prescription d’ibuprofène et de médicaments contre la nausée. » Le coût total est de « 200 à 400 dollars ». Les femmes doivent par ailleurs « réaliser une échographie et des tests en laboratoire pour le suivi médical ». Un point qui « pourrait être temporairement suspendu pendant la crise si les patientes ne peuvent se déplacer ou obtenir de rendez-vous ».
Alors que le Dr. Elizabeth Raymond, qui gère le programme, affirme « travaill[er] à nous étendre à d’autres États aussi vite que possible », la ligne d’assistance de l’Abortion Pill Rescue Network (APRN) recense une « augmentation de 30 à 50 % des appels ». En mars, 105 femmes ont commencé une « procédure pour arrêter leurs avortements chimiques » (cf. Stopper un avortement médicamenteux par la progestérone se révèle efficace et sans risque pour l’enfant).
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Slate, Ophélie Surcouf (30/04/2020) – CBN News (29/04/2020)