D’après une étude menée par des chercheurs américains, les femmes qui interrompent volontairement leur première grossesse ont une plus grande probabilité de recourir à nouveau à l’avortement lors de grossesses ultérieures. La recherche a été menée sur plus de 7 millions de grossesses dans 17 Etats américains sur la période 1999-2014, Les résultats ont été publiés dans le Journal of Health Services Research and Managerial Epidemiology[1].
Ainsi, les femmes âgées de 17 à 35 ans qui n’ont pas eu recours à l’avortement pour leur première grossesse ont une probabilité 7,9 supérieure aux autres de mener leur deuxième grossesse à terme. Le taux est de 8,3 pour les femmes de plus de 36 ans. Par ailleurs les chercheurs ont observé des différences significatives entre les groupes ethniques. Et selon les auteurs, « les femmes à faible revenu qui se font avorter sont plus susceptibles d’avoir plus de grossesses en général, y compris plus d’avortements ultérieurs ».
L’article rappelle également que, selon des informations de l’Institut Guttmacher datant de 2017, « la majorité des femmes [ayant eu recours à l’avortement] utilisaient un moyen de contraception lorsqu’elles sont tombées enceintes ».
[1] Pregnancy Outcome Patterns of Medicaid-Eligible Women, 1999-2014: A National Prospective Longitudinal Study, https://doi.org/10.1177/2333392820941348
Sources : One of Us (14/09/2020) ; Journal of Health Services Research and Managerial Epidemiology, James Studnicki et al. (31/07/2020) – Photo : iStock