De nombreuses personnes choquées par le sujet du bac commencent à se faire entendre : élèves, parents, enseignants, directeurs d’établissements se mobilisent.
La Fondation Jérôme Lejeune et l’Association pour la fondation de service politique ont annoncé qu’elles adressaient aujourd’hui une lettre au Ministre de l’Éducation nationale lui demandant d’annuler les questions 3 et 4 de l’épreuve, précisant qu’ “à défaut de prendre ces mesures et compte tenu des réactions de nombreux lycéens, il y aura des recours en annulation de l’épreuve“. Dans un communiqué adressé à la presse les présidents de ces deux structures dénonçaient l’atteinte à “la liberté de conscience des candidats” et regrettaient que “l’intelligence des candidats ait été abusée“. “La neutralité laïque et républicaine de l’école est en danger” affirment-ils. Et de conclure :“les parents que nous sommes, considérons désormais qu’il peut y avoir de l’honneur à rater son bac. En posant un acte de résistance”.
Libération annonce que l’association Droit de naître, quant à elle, a demandé l’annulation complète de l’épreuve. Selon le quotidien le Ministère répond que “Ils (les élèves) ont mal lu l’énoncé…” Toujours selon Libération, la direction de l’enseignement catholique ne se fait pas l’écho des réactions de protestation : Jean-François Cantenau, directeur-adjoint diocésain de l’enseignement catholique de Paris déclare ” le sujet a ému élèves et parents. Quand on a 17 ans, c’est difficile d’avoir du recul sur ce sujet… Mais il y avait une autre question au choix. Et il fallait relever des arguments présents dans le texte, sans implication personnelle.”
– Libération (Gille Wallon) 17/06/05