Une commission parlementaire examinera cette année le projet de loi « mourir dans la dignité », en Irlande (Cf. Irlande : l’Assemblée vote la légalisation du suicide assisté). Mais selon le collège des psychiatres, le suicide assisté et l’euthanasie « ne sont pas compatibles avec de bons soins médicaux » (Cf. Irlande : des médecins s’opposent au projet de loi euthanasie). Ce bouleversement législatif « pourrait mettre en danger les patients vulnérables », affirment-ils.
Le collège a récemment publié un document dans lequel il rappelle que « l’aide à mourir va à l’encontre des efforts déployés par les psychiatres, les autres membres du personnel de santé mentale et le public pour prévenir les décès par suicide ».
Le docteur Eric Kelleher rappelle que « le fait que mourir dans la dignité est l’objectif de tous les soins de fin de vie » (Cf. Irlande : 10 millions d’euros pour les soins palliatifs). Il ajoute que « non seulement l’aide à mourir ou l’euthanasie ne sont pas nécessaires pour une mort digne, mais les techniques utilisées pour provoquer la mort peuvent elles-mêmes entraîner des souffrances considérables et prolongées » (cf. Euthanasie : une mort douce ?).
Il a aussi déclaré que « là où l’aide médicale à mourir est disponible, de nombreuses demandes proviennent, non pas d’une douleur insoluble, mais de causes telles que la peur, la dépression, la solitude et le désir de ne pas accabler les soignants. Avec des ressources adéquates, y compris des soins psychiatriques, des soins psychologiques, des médicaments palliatifs, des services de la douleur et des soutiens sociaux, de bons soins de fin de vie sont possibles » (cf. Au moment de recourir au suicide assisté, elle change d’avis).
Source : BioEdge, Michael Cook (17/01/2022)