Rendre obligatoire un fichier de toutes les complications médicales survenues à la suite d’un avortement : un projet de loi vient d’être voté par l’Indiana House, dans l’un des Etats américains les plus restrictifs[1] de l’accès à l’avortement. Le projet de loi doit retourner au Sénat mais « je ne pense pas que nous allons changer d’avis », a déclaré la représentante républicaine Peggy Mayfield de Martinsville, à l’initiative du texte, « nous sommes tous venus ici avec une opinion très claire sur le sujet ».
La loi devrait contraindre les médecins, hôpitaux, et cliniques d’avortement à déclarer au département de la Santé de l’Etat tous les cas de complications intervenus liés à un avortement : affections médicales graves comme insuffisance rénale, arrêt cardiaque, hémorragie, caillots sanguins ou infection, mais aussi dépression, anxiété ou troubles du sommeil. Le texte prévoit aussi que de nombreuses informations personnelles telles que l’âge, l’origine, le nombre d’enfants vivants et morts, le nombre d’avortements passés ou l’avancement de la grossesse avortée devront être transmises.
Les porteurs du projet revendiquent une réglementation de « sécurité publique », « nécessaire pour s’assurer que les avortements soient réalisés en toute sécurité ».
[1] L’Indiana est le deuxième état des Etats Unis à interdire l’avortement des enfants porteurs de trisomie 21
The Herald (01/03/2018)