L’équipe du Dr Hartmut Geiger, du Cincinnati Children’s Hopital Medical Center aux Etats-Unis, vient de montrer que l’erlotinib (Tarceva), un médicament utilisé contre certains cancers, permettait d’améliorer la mobilisation des cellules souches hématopoïétiques de la moelle osseuse.
Indiquées dans le traitement de certains cancers et maladies hématopoïétiques, les greffes de cellules souches hématopoïétiques (CSH) se font à partir de prélèvements de sang périphérique. Il faut donc administrer au patient un traitement qui favorise le passage des CSH de la moelle osseuse, où elles sont originairement, vers le sang périphérique. Jusqu’ici, c’était le facteur de croissance G-CSF (Granulocyte Conoly Stimuly) qui était administré, or l’action de ce facteur restait insuffisante chez 10% des patients, ce qui empêchait ou retardait la réalisation de l’autogreffe.
Le Dr Geiger a découvert qu’un gène, le gène EGFR pourrait être responsable du manque d’efficacité du facteur G-CSF dans la mobilisation des cellules souches hématopoïétiques. Une nouvelle étude, publiée dans Nature medicine, par Ryan et coll. a confirmé ces travaux chez la souris. L’inhibition de l’EGFR s’est ainsi révélée améliorer de façon cruciale la mobilisation des CSH par le G-CSF chez la souris.
"Si l’efficacité de cette approche est confirmée en clinique, elle pourrait aider à améliorer les résultats des greffes de moelle osseuse. Notre prochaine étape sera d’évaluer si la mobilisation des CSH humaines est accrue par l’inhibition du signal EGFR"
, a conclu le Dr Hartmut Geiger.
Le Quotidien du médecin (Dr Véronique Nguyen) 28/09/10