Alors que la province canadienne du Nouveau-Brunswick souhaite « reconnaître le rôle des parents » face au changement de genre de leur enfant, deux Etats américains, New York et la Californie, choisissent de les écarter.
Un refus « abusif » des parents ?
Dans l’Etat de Californie, une proposition d’amendement à un projet de loi qualifierait d’« abusif » le fait pour des parents de refuser le changement de genre de leur enfant (cf. Genre : la Californie autorise les traitements sur les mineurs). Si cette mesure est adoptée, les parents pourraient se voir retirer la garde de leurs enfants s’ils ont des « idéaux anti-LGBTQ+ ». L’amendement insiste également sur le rôle des écoles, églises et autres organisations dans le processus de changement de genre d’un enfant.
Amendé par le sénateur Scott Wiener, le projet, qui modifie le code de la famille de l’Etat, avait déjà été adopté par l’Assemblée le 3 mai dernier. Il devra être à nouveau validé avec les modifications apportées.
« Tenir les parents dans l’ignorance » dans l’Etat de New York
Dans l’Etat de New York, de nouvelles directives du département de l’éducation indiquent que les responsables des établissements scolaires doivent « tenir les parents dans l’ignorance » face au changement de genre de leur enfant si ce dernier ne souhaite pas les informer. Pour établir cette « mise à jour juridique » publiée lundi, plusieurs organisations ont été consultées comme la New York Civil Liberties Union, Pride for Youth, le Northwell Health Center for Transgender Care et le New York State Office of Children and Family Services.
Désormais, les responsables scolaires devront mettre en place un « plan de soutien à l’identité sexuelle » de l’élève. Ils devront appeler l’élève par le nom et les pronoms qu’il souhaite. Mais, en présence des parents, seul le nom légal sera utilisé.
Aux Etats-Unis, plusieurs secteurs scolaires ont fait l’objet de poursuites judiciaires en raison de politiques similaires à celle mise en place dans l’Etat de New York. Des politiques condamnées par les défenseurs des droits des parents car ces mesures interfèrent avec la possibilité pour les parents d’éduquer leurs enfants.
Le Nouveau-Brunswick fait machine arrière
Le 8 juin dernier, Bill Hogan, ministre de l’éducation de la province canadienne du Nouveau-Brunswick, a annoncé la mise en place de mesures visant à « reconnaître le rôle des parents » face au changement de genre de leur enfant. L’ancienne politique, datant de 2020, prévoyait l’utilisation par les responsables scolaires du nom et des pronoms choisis par l’enfant. Ce dernier pouvait, s’il le souhaitait, en informer ses parents.
Désormais, à partir du 1er juillet, les enfants de moins de 16 ans devront obtenir le consentement de leurs parents pour modifier leur nom et pronoms à l’école.
Ces mesures critiquées par le premier ministre canadien, Justin Trudeau, et 8 législateurs qui ont boycotté les travaux parlementaires, sont similaires à plusieurs dispositions prises aux Etats-Unis, comme dans l’Indiana (cf. Genre : la bataille se poursuit aux Etats-Unis) et le Dakota du Nord (cf. Dakota du Sud : interdiction des traitements de “transition de genre” pour les mineurs).
Sources : Reuters, Sam Jabri-Pickett (09/06/2023) ; Daily Mail (11/06/2023) ; Washington examiner, Jeremiah Poff (12/06/2023)