Faut-il se méfier de la “singularité”, le dernier né des concepts de la SiliconValley ?

Publié le 15 Juil, 2015

La Singularity University[1], université de la Silicon Valley soutenue par Google, se concentre sur les technologies du futur et la relation entre l’homme et la machine. Elle s’est fixé pour objectif de d’« apprendre à tirer profit des ‘technologies exponentielles’ et de les mettre au service de l’humanité ». Ces « technologies exponentielles » sont les technologies émergentes « telles que les nanotechnologies et les biotechnologies qui vont permettre d’amplifier massivement l’intelligence (artificielle ou non) à disposition de l’humanité et, peut être, de résoudre ses grands problèmes ».

 

Le mot «Singularity» (singularité) désigne le « point d’inflexion voire d’explosion du progrès, qui évoluera trop vite pour que le cerveau humain puisse l’appréhender ».  Lorsque ce point de rupture sera atteint, « dans les années 2030-2040 » selon ses défenseurs, « l’être humain sera incapable de prédire les conséquences sur la société et sur nos modes de vie de cette singularité technologique ».

 

Enthousiasmant ou inquiétant ?

 

Pour certains, il faut apprendre à « tirer profit de ces technologies exponentielles et les mettre au service de l’humanité ». C’est pourquoi la Singularity University propose des stages d’été intensifs « où 80 scientifiques, ingénieurs médecins, entrepreneurs, artistes et businessmen sélectionnés (…) suivent un cursus sur ces technologies et bâtissent des entreprises ».

 

Pour d’autre, la singularité entrainerait une « perte du pouvoir de décision humain » qu’il faut redouter. Le concept de singularité est également contesté « pour son manque de bases scientifiques et pour des limitations qu’elle ne prendrait pas en compte », qui conduit à qualifier ses « adeptes » de « croyants » plutôt que de « scientifiques ».

 

 

[1] Fondée en 2008 par Ray Kurzweil et Peter Diamondis.

 

Journal du net (15/07/2015)

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