Euthanasie : le Dr Bonnemaison se défend, les familles veulent “comprendre”

Publié le 12 Juin, 2014

Depuis le 11 juin,  le Dr Nicolas Bonnemaison est de nouveau jugé devant les assises de Pau (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 10 juin 2014). Après avoir étudié personnalité et passé du praticien, la cour d’assise a appelé à la barre les collègues de ce dernier. 

Ainsi en est-il de la cadre de santé Christine Solano qui, au cours du mois d’août 2011, a précisé qu’elle avait “été interpellée par une infirmière et une aide-soignante” à propos de “décès suspects dans l’unité d’hospitalisation“. D’autres faits lui seront par la suite rapportés : “des décès qui ne concordaient pas avec l’état de la patiente” alors que “juste avant le décès, elles avaient vu le docteur Bonnemaison entrer et sortir de la chambre“. 

Interrogés sur ces faits, et notamment sur le cas de Françoise Iramuno, une patiente, “Nicolas Bonnemaison reconnaît avoir injecté une ampoule d’Hypnovel“. Mais il se défend en expliquant les raisons pour lesquelles il n’informait pas les infirmière de ses actes: “Dans ces situations de fin de vie, certaines décisions peuvent être de nature à mettre en difficulté l’équipe soignante, être une source de souffrance. J’ai essayé de les protéger“. 

Protéger: ce serait également la raison qui l’aurait amené à prendre seul ses décisions sans informer les familles, contrairement à ce que prévoit la loi Léonetti: “C’est délicat de consulter la famille et de lui laisser prendre la décision (…), c’est une source de culpabilité. Si elle prend la décision de faire une sédation, elle va se dire que ça va soulager le patient mais au risque d’abréger la vie. Et si elle prend la décision de ne pas le faire, elle va se dire qu’elle a pu prolonger la vie de son proche durant quelques heures mais qu’il aura peut-être souffert“. 

 Le Figaro (Pauline Boyer) 13/06/2014 – Le Monde (Pascal Robert-Diard) 13/06/2014 – La Croix (Pierre Bienvault) 13/06/2014 

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